Categories for Machines célibataires et dispositifs

Collection Morel – Les machines célibataires

February 1, 2016 12:53 pm Published by

Banniere Collection Morel – Les machines celibataires

Une proposition de Marie-Pierre Bonniol avec des oeuvres de Michel Carrouges & Jean-Louis Couturier, Marcel Duchamp, Pierre Bastien, Glen Baxter, K.P. Brehmer ; les figures de Raymond Roussel, Francis Picabia, Norah Borges ; l’ombre d’Enrique Vila-Matas et la participation d’Eduardo Berti, au lieu unique de Nantes du 19 février au 13 mars 2016, vernissage le 18 février à 18h30.

________

Depuis 2012, le lieu unique développe une ligne de programmation intitulée locus solus – en référence au nom du lieu unique et aux créations hors du commun de Raymond Roussel. Soit une série de projets entre savoirs scientifiques et créations artistiques dans le domaine de la musique via des concerts (Pierre Bastien, Pascal Comelade, CaboSanRoque, Loup Barrow, Thomas Bloch, Nadishana Vladiswar, Manu Delago, Prudeeff, Val Macé, Bruno Billaudeau, etc.), des installations (Staalplaat Soundsystem, Studio d’en Haut), des rencontres (Atau Tanaka) et des ateliers (Yuri Landman, Studio d’en Haut).

Aujourd’hui, avec Collection Morel – programme curatorial de recherche sur l’imaginaire mené par Marie-Pierre Bonniol – le lieu unique interroge sous la forme d’une exposition la notion de machine célibataire à partir des planches originales du livre de Michel Carrouges.

Née avec le XXe siècle, la notion de machine célibataire a été impulsée par Marcel Duchamp, enclin comme Francis Picabia aux propositions mécanomorphes, dans le sillon des propositions littéraires de Raymond Roussel. Duchamp comme Picabia se servent alors de la machine pour exprimer, dans certaines de leurs œuvres, la fougue et les rouages de leur désir, parfois aussi de leur timidité. Automobiline, carburant d’alors, devient essence d’amour et le désir fend l’espace comme un bolide, ouvrant à de nouvelles dimensions.

Dans les années 50, un auteur proche du groupe surréaliste, Michel Carrouges, trouve un lien entre la structure du Grand Verre de Duchamp et la machine de mort et d’extase décrite par Franz Kafka dans La colonie pénitentiaire. Croyant, intéressé par les mythes, la mystique comme la spiritualité, Michel Carrouges débute alors un travail exégèse reliant des œuvres littéraires de Raymond Roussel (Locus Solus), Adolfo Bioy Casares (L’Invention de Morel), Jules Verne (Le Château des Carpathes) mais également de Kafka, Jarry, Poe et Lautréamont.

À partir du Grand Verre de Marcel Duchamp, les planches de Michel Carrouges (réalisées par son fils Jean-Louis Couturier alors que son père perd la vue) mettent en espace des machineries littéraires, se faisant portes d’entrée vers un monde où, mises en cartographies, les machines permettent aux mouvements de l’esprit de se représenter. La possibilité de pouvoir présenter à Nantes ces planches inédites depuis 1976 – année de l’exposition Les Machines Célibataires d’Harald Szeemann – a été le point de départ de cette proposition dans laquelle la commissaire, Marie-Pierre Bonniol, imagine un cabinet de travail en parcours.

À travers une topographie qui part de l’étude pour aller vers l’ineffable, Marie-Pierre Bonniol nous conduit de La Boîte verte de Duchamp à Un orchestre de papier de Pierre Bastien, en passant par les Poèmes et dessins de la fille née sans mère de Francis Picabia, les illustrations pour L’Invention de Morel de Norah Borges et les dessins de Glen Baxter ou K.P. Brehmer, comme Les jeux de l’amour et du langage de Jérôme Peignot.

Ainsi, œuvres historiques, archives, éditions, stratagèmes et fictions comme orchestre mécanisé proposent une carte du tendre de la machine célibataire dans ses pouvoirs de transformation, mais aussi un hommage aux espaces du livre et de la littérature, la proposition ayant été imaginée comme une bibliothèque à plusieurs dimensions.

www.collection-morel.com | www.michelcarrouges.fr

Cette exposition est dédiée à la mémoire de Jean-Jacques Pauvert (1926-2014) et son travail d’édition.

________

Productrice, programmatrice, on connaît essentiellement Marie-Pierre Bonniol pour son activisme dans le champ musical où elle agit comme agent sur de nombreux projets, également à l’origine de plusieurs festivals, structures et revues. Dans son programme Collection Morel ouvert en 2010, cette diplômée d’arts plastiques et d’esthétique part en exploration de ce qui compose son imaginaire en s’attachant particulièrement aux notions d’espace, d’affect et de projection. Après une première exposition manifeste à Bruxelles en 2014 portant sur “l’espace, l’imaginaire et la façon dont, dans certains lieux, une superposition s’opère entre eux” par l’installation d’une chambre “que l’on déchiffre comme un texte”, elle s’intéresse pour cette exposition sur les machines célibataires au mouvement, à la puissance et aux trajets. Elle a été assistée, pour cette exposition, par Marion Orel et Constance Legeay.

________

AUTOUR DE L’EXPOSITION

Sélection sonore et musicale de Jean-Jacques Palix et DJ set de Tomaga
jeudi 18 février à partir de 19h
accès libre

Visite commentée
dimanche 13 mars à 15h30
accès libre dans la limite des places disponibles

Diffusion live de Longplayer, œuvre musicale de Jem Finer destinée à durer 1000 ans
dimanche 13 mars de 17h à 19h dans le bar
accès libre
http://longplayer.org

Cette exposition est présentée dans le cadre du programme locus solus
et du Festival de littérature Atlantide Les Mots du Monde (10-13 mars)

________

Télécharger le communiqué de presse
Télécharger le carton numérique
Les machines célibataires sur le site du lieu unique

Photo : Pierre Bastien

Collection Morel au MUDAM

October 4, 2015 8:26 am Published by

Collection Morel au MUDAM - Pierre Bastien

Dans le cadre de son programme sur les machines célibataires qui seront l’objet d’une exposition du 18 février au 13 mars 2016 au Lieu Unique à Nantes, Collection Morel, le programme de recherche sur l’imaginaire de Marie-Pierre Bonniol également derrière l’agence Julie Tippex propose quatre programmations musicales et sonores liées aux machines, qu’elles soient mécaniques, analogiques, digitales ou littéraires.

Les mercredis d’octobre au Mudam Café, 18h00-20h30, entrée libre
MUDAM – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, 3 Park Dräi Eechelen, 1499 Luxembourg

07.10 – Collection Morel invite Jean-Jacques Palix
14.10 – Collection Morel invite Pierre Bastien
21.10 – Collection Morel invite Rabih Beaini et Mark Cremins
28.10 – Collection Morel invite Etienne Jaumet

Informations : http://www.mudam.lu/fr/agenda/details/event/collection-morel/

Dans ce cadre, la performance « Silent Motors » de Pierre Bastien est programmée le 18.10.2015 à 14h dans le Mudam Auditoire. Entrée 7 euros pour les adultes, gratuit pour les étudiants jusqu’à 26 ans. Le ticket permet également l’accès à l’exposition Eppur si Muove : Art et technique, un espace partagé.

Informations : http://www.mudam.lu/fr/agenda/details/event/pierre-bastien-silent-motors/
Photographie : Pierre Bastien

Outskirts Of The Dream Syndicate

August 23, 2015 5:42 pm Published by

Studio Walter, Outskirts Of The Dream Syndicate, Krafwerk Berlin, 2015

‘Outside The Dream Syndicate’, mur arrière de la salle principale de Kraftwerk au festival Berlin Atonal, pendant la performance de Tony Conrad avec Faust, août 2015. Également : photos du brunch Tippex (mot de passe sur requête).

Ecrire (“Why Marguerite Duras”)

August 3, 2015 10:12 pm Published by

1. Because in every moment of her writing Duras circles the “origin” of the origin.
2. Because this circling is related to an unrelated emptiness.
3. Because circling around the empty origin is touching truth
4. Because to touch a truth means to relate to the namelessness of your origin.
5. Because the circling reference on namelessness connects the poetic form with the philosophical form.
6. Because this form is intimacy with the uncanny.
7. Because Duras knows that there is intimacy only with the untouchability of a universal exterior.
8. Because Duras calls touching the untouchable love.
9. Because real knowledge is knowledge of the unknowable.
10. Because in the thinking and writing of Duras there exist the idea of truth-knowledge.
11. Because truth-knowledge implies touching the limit of knowledge.
12. Because to touch the limit of knowledge is the only challenge, necessity, and legitimization, the unqiue ability of litterature and philosophy.
13. Because what Duras calls writing, is the insistence on the most necessary – of inevitability itself.
14. Because Duras knows that truth-knowledge icnludes the cancellation, the reduction, the restriction, the neutralization and the destruction of fact-knowledge.
15. Because every “journalistic” intervention of Duras is suspending the imperialism, authority, legitimacy, plausibility, and persuasion of fact-dictates
16. Because Duras affirmed the suspension of fact-knowledge as the necessity, evidence and intensity of her writing process.
17. Because Duras’ writing, adventue, venture, recklessness, madness and life commits itself to the paradox, contradiction and conflicted-ness of the formulation of the non-formulatable.
18. Because Duras placed her full ignorance in the service of truth-knowledge.
19. Because the knowledge that sacrifices itself to truth finally begins to approach knowledge as truth-knowledge.
20. Because this knowledge is opening of the closure of truth, opening the subject to the extrem limit of it’s subjectivity.
21. Because for Duras the courage of the opening to closure is fundamendal for (her) life.
22. Because this courage, this recklessness, this blindness and haste and charm is articulated as precise language, as mathematical turbulence.
23. Because in Duras’ writing the will for precision is unresolvable from hyperbolic courage.
24. Because writing is the experience of the conflictuous compossibility of knowledge and truth.
25. Because Duras generates her own concept of absolute knowledge.

Studio Walter – Ecrire (Why Marguerite Duras), 2015

Marcus Steinweg “Why Marguerite Duras?” in “Flamme éternelle” Journal n°33 – 1 juin 2014, exposition de Thomas Hirschhorn au Palais de Tokyo, du 24 avril au 23 juin 2014 / lecture au Britzer Garten de Berlin, août 2015 – Texte en allemand.

Retour en écriture, j’espère pour quelques temps !

Silent motors, Tolmin

July 31, 2015 9:19 pm Published by

Studio Walter, Silent Motors, Pierre Bastien, Tolmin, 2015

Pierre Bastien, “Silent motors”, arrière de scène, festival Sajeta, Tolmin, 2015
L’exposition de Pierre est annoncée à Atonal ! Infos (Berlin, 19–23 août)

Nantes, ville compagnonnique

May 30, 2015 11:33 pm Published by

Studio Walter - Topographie compagnonnique Studio Walter - Les societes secretes feminines

Fragments de ma venue à la troisième édition du festival de littérature Atlantide, à Nantes, mai 2015 (feat. Alberto Manguel, Enrique Vila-Matas, Eduardo Berti, Patrick Gyger, Pierre Bastien)