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Extrait de “French strip-tease”, Jacques Floret, 2015
Longues nouvelles de rentrée de l’atelier, avec la soirée Extraits de bleu ce vendredi 8 septembre à Paris, 2 rue bleue, à l’Espace d’en bas, la publication des Suppléments des musiques imaginaires, de mon texte sur les fanzines pour Bleu Bleu au Printemps de Septembre, les prochaines aventures de Julie Tippex et Pierre Bastien tapes, et des choses d’enfance !
Je rejoins également cet automne la structure C-E-A/commissaires d’exposition associés qui me semblait être la plus proche, professionnellement, de mes activités. Ma fiche est en ligne ici, si vous souhaitez m’y retrouver !
EXTRAITS DE BLEU
“Elle m’a fait un geste des yeux pour m’inviter à monter. C’était un geste bleu.”
— Richard Brautigan, Un privé à Babylone
Pour sa première soirée parisienne au 2 rue Bleue à l’Espace d’en bas, Collection Morel explore les nuances et détails monochromes de la couleur bleue, déclinée sous de multiples formes, dans une durée maximale de 5 minutes : courts textes, vidéos d’artistes, images, livres projetés, montages sonores, dispositifs, installations, déclarations, enregistrements, performances, musiques, reprises et extraits rythmeront ou accompagneront la soirée concoctée à douze mains par Mariette Auvray, Séverine Bascouert, Jean-Louis Chapuis, Marion Orel et Wilfried Paris autour de Marie-Pierre Bonniol, à l’initiative de la programmation.
Au programme : le bleu du ciel comme de la mer, celui des piscines, la peau bleutée des filles discrètes, des ecchymoses. Il sera aussi question de l’heure bleue, des fleurs bleues et du bleu mystique, du bleu Klein comme de l’azur lisboète, de bleu électrique, du bleu d’incrustation et de blue-jeans sur la plage ; de rêves pour Jacques Monory et de lune bleue par Elvis Presley.
Avec des textes et propositions de Franck Ancel, Mariette Auvray, Séverine Bascouert, Olivier Bleys, Alix Boillot, Marie-Pierre Bonniol avec Danielle Bonniol-Ferrus, Patrice Caillet, Antoine Camenen, Jean-Louis Chapuis, Charlène Darling, Adam David, Emelyne Duval, Pierre Escot, David Fenech avec Pierre Bastien, Jacques Floret, Aurélie Godard, Philippe Goguely, Pierre Hemptinne, Frédéric Héritier et Jean-Luc Moulène, Guillaume Heuguet, Alex Jimenez, Christine Lapostolle, Karine Lebrun, Natalia Lopez, Yves-Marie Mahé, Cécile Mainardi, Bruno Meillier, Marion Orel et Sarah Duby, Wilfried Paris, Jérôme Peignot, Danny Steve, Lucien Suel, The Dead Mauriacs, Françoise Valéry, Enrique Vila-Matas avec Eduardo Berti, Jean-Jacques Wunenburger, et des extraits de Dashiell Hedayat, Naomi Kawase, David Lynch, Ken Nordine, Novalis, Eric Rohmer, et Les Hou Lops.
Générique : “Un rêve pour Jacques Monory” de The Dead Mauriacs (Bandcamp)
Informations sur le site de Collection Morel | Communiqué de l’Espace d’en bas
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Projection de “Vivir para Vivir/Live to Live” de Laida Lertxundi au Palace pour Imaginary musics, photo par Michael Bodenmann pour Collection Morel, 2017
SUPPLÉMENTS AUX MUSIQUES IMAGINAIRES
Les Suppléments des musiques imaginaires sont en ligne ! Faisant suite à la programmation “Imaginary musics” de Collection Morel qui a pris place au Palace à St.Gallen au mois de mai, ils regroupent les différentes documentations de la soirée (compilation, photographies, musiques, machines..) mais aussi des suppléments comme autant de variations autour du thème (on y retrouve, entre autre, des fleurs maracas comme un Cantatorium), ainsi que les premiers textes d’un Fonds des musiques imaginaires, avec les contributions et textes de Jean-François Magre, Damon Krukowski, Eric Duboys, Pierre Hemptinne, Maxime Guitton, Jean-Jacques Palix et Wilfried Paris, où il est notamment question de Boyd Rice, de “musiques qu’on entend dans la tête”, de fantômes qui font la boum en fumant plein de clopes et de chansons qui s’auto-énoncent. Avec l’aimable autorisation des Éditions de l’Attente pour les textes de Damon Krukowski !
Les suppléments des musiques imaginaires | La page des musiques imaginaires
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Une sélection de couvertures de fanzines par Patrick Bœuf in “Peace Warriors (1994-2004) : entretien avec Patrick Bœuf”, Mathieu Saladin, revue Volume, 5-1, 2006
SUR LES FANZINES
Le 15 octobre 2016 j’étais présente à Lieu Commun à Toulouse pour lire un texte sur les Fanzines, dans le cadre de l’exposition Bleu Bleu de Stéphane Arcas et Manuel Pomar, dans le cadre du Printemps de Septembre. Le texte est désormais en ligne ici et raconte une partie de mes années 90, ainsi que mon rapport particulier à ce support.
“Le commissaire d’exposition Harald Szeemann créait des structures imaginaires, des bureaux, comme autant de tiers pour pouvoir travailler, être en économie, faire se passer, se mettre au travail et en action. Le fanzine, comme dispositif, est un support qui me fascine encore : léger, sans demande particulière d’investissement, aucun besoin de validation, il est un cadre particulièrement privilégié d’auto-énonciation, qui permet à l’écriture de se lancer, mais aussi à son auteur de mettre ses goûts et son être en circuit, dans une économie à l’échelle de son propre monde, sans autre ambition que celle de trouver des galaxies jumelles, des résonances, des points de développement et d’appuis dans ses singularités, à l’écart des stratégies marchandes, en amatorat revendiqué, dans une démarche active et décomplexée quant au rôle qui peut être pris dans le monde, même s’il ne concerne que des micro-groupes, des poches de communautés.”
Le texte sur les fanzines | L’exposition et le programme Bleu Bleu sur le site de Lieu Commun
Archives : Supersonic Jazz et Numéro Zéro sur Merzbo-Derek
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Je suis également derrière la production, pour les soirées Gonzaï, des concerts suivants à La Maroquinerie à Paris cet automne : Stephen O’Malley, France et Richard Frances le samedi 23 septembre, Matias Aguayo & the Desdemonas, La Mverte et Casse Gueule le vendredi 20 octobre, Essaie Pas, Nova Materia et Colombey le 18 novembre.
Les concerts et soirées de Gonzaï | Le site de La Maroquinerie
PIERRE BASTIEN TAPES
Les aventures de Pierre Bastien tapes, pour leur part continuent, avec des concerts de Pierre Bastien à Bruxelles (Cinema Nova, le 7 septembre), Paris (Musée des Arts et métiers, le 9 septembre), Eupen (Ikob / Festival Meakusma, le 10 septembre), Prague (Palac Akropolis, le 12 septembre), Heist-op-den-Berg (Cultuurcentrum Zwaneberg, le 23 septembre), Copenhague (Festival of Endless Gratitude, le 30 septembre), Billière (Festival Accès)s( – Machines sensibles le 14 octobre), Barcelone (Tribute à Oriol Perucho à la Sala Apolo le 6 novembre), Buenos Aires (Musée d’art moderne, le 12 novembre), Porto Alegre (Festival Kino Beat le 16 novembre), Parma (Barezzi festival, le 18 novembre), Cotignola (Cambio Binario le 19 novembre) et Müllheim an der Ruhr (Shiny Toys festival, le 2 décembre).
Je serai présente au concert de Pierre au Musée des Arts et métiers à Paris le samedi 9 septembre à 15h, dans le cadre des Traversées du Marais. L’entrée est libre mais n’hésitez pas à me contacter si vous désirez être listé.
Tous les concerts et expositions de Pierre Bastien | Le site de Pierre Bastien tapes
AU TRAVAIL
Au travail sur l’exotique, la maternité, les visages, les hôtels de l’imaginaire et les territoires des maisons d’enfance, mais également les expropriations (programmes, expositions et propositions, 2017-2020).
“En 2013, j’ouvrais Studio Walter comme atelier, d’abord comme un blog, afin d’avoir un début d’endroit où regrouper mes activités, mais aussi mon parcours, mes recherches et essais. Walter est également le nom de mon premier fils et j’ai longtemps hésité à garder ce nom soit pour l’un, soit pour l’autre ; le nom, d’une part, que je donne à mon atelier, cet espace mental où je réarrange le monde et ses impacts dans mon imaginaire, dans un autre ordre, accompagnée souvent, en tous les cas pendant longtemps, par l’esprit de Walter Benjamin ; et celui, d’autre part, que j’imaginais pendant plusieurs années comme celui d’un fils à naître. La famille, me disait-on, “c’est sacré”. La tension était réelle.
Quelques années après, l’articulation entre mes activités d’édition, de production, de programmation, mais aussi de créations de textes, de pièces, de “petites choses”, commence à prendre une forme et m’encourage à de moins en moins séparer les champs de ma vie dans tous leurs aspects de création.
Articuler la maternité à mon affaire a été un geste qui m’a été permis, en tous les cas ouvert, par le très astucieux et affranchissant dispositif “Artist residency in motherhood” de l’artiste américaine Lenka Clayton. Si je ne me suis pas affiliée à ce programme, son idée tout de même m’habite, et c’est dans cet impact, réel, de la proposition que j’ai filmé et monté cet été mes deux premières vidéos.
L’une, sur le bleu, avec ma mère l’artiste peintre Danielle Bonniol-Ferrus, sera présentée à l’Espace d’en bas le 8 septembre. L’autre, “Le salon de la magie” est aujourd’hui mise en ligne sur Vimeo. Fantômes, lumières qui s’éclairent toute seule, arbres qui bougent l’air de rien : elle retrace des instants à Paris, sous une verrière Cité Jandelle, lors du grand orage en juillet, devenue chambre d’un hôtel imaginaire, mystérieux, que seul l’ennui permet.
Aujourd’hui, Studio Walter, comme appellation, est complètement assumé. Walter, et son frère Marcus, me permettent de vivre de nombreux états d’amour que je n’avais pas vécus avant eux, et me mettent dans cette lecture qui m’encourage à apporter ma part d’écriture dans ce monde, dans tous ses risques, ses expérimentations et ses possibilités, convaincue que nous méritons mieux que des fonctions, et que l’énergie que nous pouvons mettre à la tâche ne soit pas, pour quelques fenêtres, liée à des responsabilités et obligations.
Au travail, donc, sur la création !”
Et, bientôt, des nouvelles d’hiver avec le festival BBmix annoncé.