“Le Mal”, ennemi en embuscade
December 5, 2017 8:49 pm“(…) le mal n’est pas un mystère, si on nomme mystère “une réalité d’une telle intensité que, à mesure qu’il s’y engage, l’esprit ne parvient pas à la circonscrire”. Dieu est un mystère, ou l’univers, ou la vie, ou l’amour – mais il n’y à pas de mystère du mal, “pour la bonne raison que celui-ci n’a pas d’essence, aucune densité: à titre de vide, de corrosion, il est un “rien”.”
“(…) la lézarde qu’il laisse voir au sein du bien, la présence de l’échec au sein du projet, de la rupture au sein de l’amour, de la malveillance au sein de la bonté, de l’orgueil lové dans l’humilité, du mensonge au creux de la confiance, de l’offense au milieu du respect”
“Si l’homme est fasciné par le mal, c’est qu’il perçoit confusément qu’en le commettant il serait “enfin” la cause première de “quelque chose”. Le voilà enfin au niveau de Dieu.”
Robert Maggiori, “Le Mal – Ennemi en embuscade“ sur “Le mal” de François-Xavier Putallaz, Éditions du Cerf in Libération du jeudi 23 novembre 2017.
Également : The Chap, “I am the emotion”, démo, 2017 ; Evan Crankshaw, “Papillon”, ongoing movie project, still on works, 2017 | Peinture d’illustration : Iveta Plna (voir “La visite de l’ombre“, Studio Walter, 2015).