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Michel Leiris et l’Abyssine

September 12, 2014 9:39 am Published by

Tobie Nathan, dans le chapitre sur la possession dans son livre « Philtre d’amour » (1), évoque un épisode de la vie de Michel Leiris, alors que, dans les années 1931-1932, il participait à la mission ethnologique Dakar-Djibouti sous la direction de Marcel Griaule. J’en présente ici une version résumée, comme une pièce versée à mon dossier “Vivre ou enregistrer”, dont la réduction m’échappe encore, mais dans lequel se trouve notamment le poème “La vue” de Raymond Roussel et la lecture que Gilbert Lascault en fait (2), mais aussi la tension primaire entre le subjectif et l’objectif, développée par Michel Carrouges dans “André Breton et les données fondamentales du Surréalisme” (3), une dialectique qui peut-être trouve sa résolution dans le composé, si l’on suit l’écrivain Alberto Ruy-Sanchez dans sa pensée. J’y classe aussi, en feuille volante, l’essai “Sur la photographie” de Susan Sontag (4), lu jeune, emprunté, jamais réouvert depuis. J’y retrouve également le vertical, de la confiance à l’angoisse – la chute –, les croyances qui tombent, mais aussi le genou de Claire et tous les rayons verts de Rohmer. Mais passons plutôt à la suite, à l’histoire elle-même, racontée par Tobie Nathan :

“Michel Leiris rêvait d’Arabie, de Yémen, d’Éthiopie. Il s’imaginait Joseph Conrad, était habité de Rimbaud et de sa compagne abyssine. Outre les admirations d’un lettré, il nourrissait une espérance folle. Il attendait de tels parrains la levée de ses inhibitions à l’écriture, à vivre sa propre vie. Il se consacra durant des mois à la description minutieuse du culte des zars, un culte de procession que l’on trouve tout au pong de la vallée du Nil – Éthiopie, Soudan, Egypte. Là, les femmes sont prises par les esprits.

Il se rendait quotidiennement chez la maîtresse des zars, la vieille Malkam Ayyahou. Plus sa connaissance du rite progressait et plus Leiris s’attendait à tomber en transe, à devenir à son tour la monture d’un esprit, d’un « diable », d’un zar. Il le souhaitait, il guettait l’évènement. Il attendait une métamorphose, un bouleversement. Et voilà qu’un soir, il tomba amoureux d’une possédée, d’Emawayish, la propre fille de Malkam la prêtresse.

Durant son travail de terrain, l’ethnologue veillait pourtant à maintenir la distance nécessaire avec son objet d’étude. Quand au poète, il était intérieurement travaillé par une langueur dont il ne parvenait pas à se délivrer. Peut-être espérait-il y parvenir par l’amour, le rituel des zars, peut-être ? ll y vint et y revint sans cesse, tous les jours, comme hypnotisé par le “visage de cire” de la belle éthiopienne.

Et le 27 décembre 1932 lors d’une séance de transe, il osa un geste, le premier, qui sera le seul. Il glissa sa main sous la robe de la jeune femme. Dans l’obscurité de la pièce réservée au rite, nul ne pouvait le voir. Il la toucha, la caressa. En cet instant, il était débordé, hors de lui, fou de désir : “Et je me souviendrai toujours de l’entrecuisse humide – humide comme la terre dont sont faits les golems” (5).

Emawayish ne resta pas insensible. elle lui répondit aussitôt. S’emparant d’un tambourin, elle s’envola comma une gitane. Accompagnée par sa mère, elle commença à chanter. Bientôt, dans l’antre surchauffée, s’élevèrent des chants d’amour. L’assistance en comprenait les paroles. Profitant du masque du rite, dites en vers et en rythme, ces chansons étaient faites de mots qui chantaient sa pauvreté, sa solitude, son besoin d’aide. Elle clama son attachement aussi et surtout l’espoir total qu’elle plaçait dans cette relation amoureuse. Mais Leiris prit peur :

“Je ne parle pas. À qui parlerais-je ? Je mange les grains qu’on me donne, bois le café qu’on me tend. Je regarde ces trois choses : le carnet d’Abba Jérôme, le péritoine du mouton, le genou nu d’Emawayish, et sens plus que jamais mon irrémédiable isolement.” (6)

Fou d’amour l’instant d’avant, il fut envahi par la honte. Plutôt que d’accepter la séduction, c’est-à-dire de supporter de se laisser détourner de son chemin, il se détourna de la femme et, d’un sursaut, échappa à l’inattendu qui l’attendait. Dans son journal, il a évoqué les trois “choses”, les trois dimensions qui se présentèrent à lui à cet instant précis. La première, le carnet d’Abba Jérôme, où étaient consignées les minutes de son enquête, des données qui allaient partir à Paris, pour être lues par son monde de référence, son directeur de recherche, sa femme. Deuxième “chose”, le péritoine du mouton qui venait d’être sacrifié pour le rite, ce morceau de viscère circulaire devenu calotte de peau sanguinolente que Malkam portait posé sur son crâne, comme chevauchée, en guise de coiffure. Le péritoine représente la partie la plus sauvage, la plus significative aussi, du rituel. Troisième “chose”, enfin, le genou nu, le lieu où s’est fixé son désir. Voici donc les termes de sa perplexité : laisser aller le désir (le genou), accepter la possession (le péritoine), ou tout recouvrir par le censure (le carnet).

Il prit peur pour une autre raison, qu’il avouera plus tard (“Maintenant que je regarde ce journal avec sang-froid, je puis ajouter quelques précisions. Ce qui m’a toujours barré quant à Emayanish, c’est l’idée qu’elle était excisée, que je ne pourrais pas l’émouvoir et que je ferais figure d’impuissant”, ajoute-t-il, septembre 1933). Leiris se refroidit, peut-être aussi sous l’assaut de pensées paranoïdes. Que me veut-elle ? pensa-t-il, alors que c’était lui qui la voulait. Il se raidit, son esprit s’éloigna. Par la suite, il se tint à distance. Leiris a refusé la relation qu’il avait lui-même initiée, qui lui est apparue soudain fonctionnelle, mercantile.

Emawayish ne comprit pas la reculade. Elle l’avait vu tantôt gonflé de désir et voilà qu’il lui opposait un une froideur de bourgeois. Quelques jours plus tard, en pleine transe, elle se saisit de la main de Leiris et la plaça sous son aisselle, sur son cœur. Mais il ne réagissait plus. Il était déjà reparti. Entre les trois éléments qui s’étaient présenté à lui lors de la séance du genou, il avait choisi la troisième : le carnet, l’écriture, c’est à dire la censure.

Sa perception du rituel des zars s’était aussi transformée. Les scènes avaient perdu leur relief ; les pensées s’étaient rabattues sur des interprétations triviales. Il s’est alors attaché aux faux-semblants du rite, insistant sur la capacité des adeptes à simuler la transe. Sa théorie s’est modifiée aussi, s’attachant à décrire la mise en scène et aboutissant à une comparaison entre les zars et le théâtre. Les Atrides, échappés de l’Antiquité, qui le contemplaient naguère derrière leurs tambourins, sont devenus en un instant de pauvres gens dans la misère, seulement intéressés par l’argent qu’ils pourraient tirer de lui.

Manifestement, le charme a été rompu ce soir de décembre 1932. Où a disparu l’Abyssine de ses rêves ? Emawayish restera à jamais la chance ratée de Leiris, la route vers Rimbaud qu’il n’aura pas osé emprunter. Mais, plus que l’amour, c’est la métamorphose qu’a manquée Leiris ; la transe qu’il n’a pas vécue, l’initiation qu’il n’a pas reçue – et qu’il a en revanche parfaitement décrite (7). On peut penser qu’il ne pouvait pas. Peut-on à la fois entrer en transe et en faire la théorie ?” Tobie Nathan écrit : “aussi peu sans doute que décrire l’orgasme au moment où le vit”. Pour ma part la résolution existe, seule activable par les mythes et la poésie.

(1) Tobie Nathan, La possession in « Philtre d’amour », Odile Jacob, 2014, pp 27-36 – avec l’autorisation de l’auteur.
(2) “Regarder la vue, c’est s’interdire d’écrire, au moins pendant que l’on voit. – Gilbert Lascault, “Écrits timides sur le visible”, 10/18, 1979 – extrait complet.
(3) Michel Carrouges, “André Breton et les données fondamentales du Surréalisme”, NRF/Idées, Gallimard, 1950
(4) Susan Sontag, “Sur la photographie”, Christian Bourgois, 1982.
(5) Michel Leiris, “L’Afrique fantôme”, 27 décembre 1932.
(6) Tobie Nathan souligne.
(7) Michel Leiris, “La possession et ses aspects théâtraux chez les Éthiopiens de Gondar”, Paris, Plon, 1958. Réédition précédée de “La croyance aux génies zâr en Éthiopie du Nord”, Paris, Le Sycomore, 1980.

  • Extra : Halim El-Dabh, Ta’abir al-Zaar (rituel du Zaar), 1944, via Guillaume (“il s’agit d’enregistrement d’un rituel amoureux féminin dans des bains je crois…”)

Le club des Bartlebys

December 28, 2013 9:37 am Published by

Le club des Bartleby - Studio Walter

Enfin lu, entre les repas et pendant les siestes, “Bartleby et compagnie” d’Enrique Vila-Matas, le pendant espagnol d’“Artistes sans oeuvres” de Jean-Yves Jouannais sur les agraphiques et les écrivains du refus, en attendant de me procurer l’“Abrégé d’histoire de littérature portative” dont Marion me dit le plus grand bien.

Commencer, dans la foulée, la lecture des “Ecrits timides sur le visible” de Gilbert Lascault (Le Félin, 2008, en reprise d’un 10/18 old school) m’invite à proposer au Club des Barteblys énoncé par Vila-Matas un poème de Raymond Roussel, “La vue”, pas exactement le plus connu de ses textes, et l’interprétation que Gilbert Lascault en fait. Roussel y décrit longuement “la vue enchâssée au fond du porte-plume”, minuscule photographie “mise dans une boule de verre”, le stylo porté à l’horizontale. Lascault écrit : “Regarder la vue, c’est s’interdire d’écrire, au moins pendant que l’on voit. L’écrivain est ici le contraire du peintre et surtout du photographe, dont les regards se continuent immédiatement en enregistrements. L’écrivain doit attendre pour décrire. Le texte de Roussel met en scène ce que Jacques Derrida explicitera. La description constitue un retard par rapport à la vision de la vue. Celui qui, l’œil gauche fermé, tient avec trois doigts un porte-plume à peu près à l’horizontale, celui-là ne peut pas en même temps écrire. Pour lui, la vue représente un dedans, un intérieur. Elle est le dedans de l’outil à écrire ; elle est enchâssée. Elle est également le dedans du texte qui reste futur tant que le voyeur la regarde. Interne à l’écriture de plusieurs façons, elle devient, par cette intériorité même, un des obstacles à l’acte d’écrire. Elle doit fasciner pour donner le désir d’en maintenir une trace. Mais une trop longue fascination par la vue immobilise l’oeil et paralyse la main ; elle suspend l’écriture comme mouvement.”

Vila-Matas, de son côté, cite dans son livre l’écrivain argentin Fogwill : “J’écris pour ne pas être écrit. J’ai longtemps vécu écrit, j’étais récit. Je suppose que j’écris pour écrire les autres, pour agir sur l’imagination, sur la révélation, sur la connaissance des autres. Peut-être sur le comportement littéraire des autres.”

Lire enfin “Bartleby et compagnie”, pousser mon étude sur Jean-Yves Jouannais mais aussi Gilbert Lascault, m’ont confortée dans l’intuition que l’image – entendue comme un impact construit et déconstruit par l’imaginaire – est probablement le vecteur le plus puissant de la pensée par la réserve infinie de sens qui, au contact d’autres images, peuvent en être dépliés. Chaque image est une graine à même de bousculer, de remodeler le réel. Les trois auteurs, à la manière de Borges, regroupent, recoupent et essaiment. Par les images ainsi mises en circulation, par la tension et la densité qu’elles donnent à nos imagiers, ces auteurs permettent la vectorisation de nouvelles possibilités d’échanges, de constitutions de communautés. On les dits érudits là où ils ne sont qu’élan, vers un être au monde pour soi et pour les autres qui soit davantage ciselé. La lecture, et les ouvrages qu’ils en font, sont pour moi le terreau de ce mouvement là.

En redonnant une dialectique à la littérature – lire ou écrire, voir ou enregistrer, imaginer ou matérialiser -, Vila-Matas et Jouannais rappellent son pouvoir extraordinaire sur nos vies, nos parcours comme nos circuits de pensée (expérience particulièrement à l’œuvre dans “L’Encyclopédie des guerres” de Jean-Yves Jouannais, d’une manière proche, même si distincte, de Gilles Deleuze dans l’Abécédaire, le dispositif proposé par Claire Parnet).

En isolant un faisceau de positions et de pratiques qui échappent au style, en distordant légèrement le champ de l’Histoire pour y superposer affect, mystère, poésie et beauté, en y insérant ou en affermissant personnages et fables, en étant – surtout – sincèrement présents à leurs oeuvres, ces deux auteurs m’impressionnent, mieux : m’encouragent et m’invitent, avec Gilbert Lascault et quelques autres, à me créer.

Imaginaire, fiction, mystère, beauté : à mon tour, j’arrive à la table et ferme pour quelques temps les volets. Le club, j’arrive ! J’amènerai, j’espère, ma meilleure contribution de tendresse. Je vous retrouve l’année prochaine à Paris, Berlin et Bruxelles. Meilleures fêtes, et très belle nouvelle année !

Meilleurs voeux - Studio Walter

  • Enrique Vila-Matas, “Bartleby et compagnie”, Christian Bourgois, 2002
  • Gilbert Lascault, “Ecrits timides sur le visible”, Le Félin, 2008
  • Jean-Yves Jouannais, “Artistes sans oeuvres”, Hazan, 1997
  • Jean-Yves Jouannais, “L’encyclopédie des guerres” dans L’Atelier de la création, France Culture 2013. Exposition du 13 avril au 9 juin à la Villa Arson, Nice. Prochaines séances au Centre Pompidou, Paris : 23 janvier, 13 février, 13 mars et 10 avril 2014 – entrée libre.
  • Egalement : René Passeron, André Scherb (“La fable et le protocole”, L’Harmattan, 2013), Maurice Merleau-Ponty, Richard Brautigan (“Un privé à Babylone”, 10/18, 1991)
  • Images : documentation Studio Walter, 2013

Les livres, les textes, les images

December 5, 2013 11:11 pm Published by

Au téléphone, donc, récemment, Gilbert Lascault. Qui me confiait avoir des problèmes d’électricité, des livres dans des cartons : bref, de ne plus rien retrouver. Il dit : “Quand je pense à un livre, hop, il n’est pas là”. Et moi de me souvenir d’un texte sur son enfance, “une itinérance sans livres et sans jouets, après l’expulsion de sa famille en 1940”, écrit par Evelyne Toussaint pour Critique d’art (1), et au rapport que l’on entretient avec les livres que l’on a déjà lu.

De mes lectures, au-delà des notes que je peux prendre et dans lesquelles je me replonge rarement, des images, comme autant d’impacts, se forment. Certains livres n’en offrent aucunes, d’autres plusieurs. Le plus généralement une ou deux images, le livre refermé, révèlent s’accrocher : ça peut être une phrase, une intuition – une visualisation. A cet échafaudage, la couverture, une image dans le livre, se raccrochent parfois (2). Rapidement, le livre refermé, le détail s’estompe et les images continuent doucement leur formation à distance du texte. Certaines deviennent plus pâles, se minéralisent, comme d’autres deviennent plus vives, de nouveau malléables, à la rencontre de nouvelles images. Avoir sa bibliothèque à portée de la main, permet dans ces instants de revenir à la vérité du texte, à défaut d’avoir accès à la vérité du monde. L’image reprend racine ; quelque chose, sur terre, devient enfin souverain.

J’ai ouvert ma réflexion, en 2011, à partir des bibliothèques ; d’abord par le portrait en creux qu’elles pourraient constituer de leurs propriétaires (3), les bibliothèques imaginaires, puis, par la suite, par de grandes réflexions sur celle de Jean-Yves Jouannais (troquant tous ses livres sur l’art sur des livres sur la guerre, et le travail sur son Encyclopédie) et celle pléthorique, tout à fait à l’inverse, du théoricien de l’art Jean-Claude Moineau. Vidéo (4) :

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Aujourd’hui, j’ai tranché : si tous mes livres ne m’ont pas traversée d’images, je sais aujourd’hui qu’il m’en faut autant que possible l’accès. A l’inverse des lieux, qui changent et se transforment, offrant ainsi prise à la perte et à la nostalgie, le texte devient, par les images qu’il forme et sa tangibilité, la possibilité d’un leimôn auquel on peut retourner. Petite joie ! Je vais enfin pouvoir bien m’installer.

(1) Evelyne Toussaint, “Portrait. Gilbert Lascault“, Critique d’art, 2004.

(2) En tête, les carnets Merzbo-Derek et Derrière la salle de bains sur Tumblr.

(3) Idée totalement tombée par la lecture, encore en cours, de “Suicide” d’Edouard Levé : “Tu as laissé sur la table une bande dessinée ouverte sur une double page. Dans l’émotion, ta femme s’appuie sur la table, le livre bascule en se refermant sur lui-même avant qu’elle ne comprenne que c’était ton dernier message. (…) Ton père connaît par coeur les textes et les images de ce livre qui ne lui ressemblait pas, mais auquel il a fini par s’identifier. Il cherche la page, et dans la page, la phrase que tu avais choisie” (Folio Gallimard, 2011, pp. 9-13)

(4) Sylvie Chan-Liat, “00:00:59” , sur une proposition de Jean-Baptiste Farkas, tourné dans la bibliothèque de Jean-Claude Moineau.

  • Alberto Manguel, “Une histoire de la lecture”, Actes Sud, 1998
  • Alberto Manguel, “La bibliothèque la nuit”, Actes Sud, 2006 / Wikipedia
  • Verhaeghe, Jean Daniel, “La bibliothèque idéale“, archives INA, avec Pierre-André Boutang, Michel Serres, Philippe Sollers, Roberto Calasso, Gilles Lapouge, Emmanuel Le Roy Ladurie, Christian Bourgois et Alain Jaubert.

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  • Aussi / ajout : exposition “Dérobés” de Sophie Calle (Galerie Emmanuel Perrotin, Paris, jusqu’au 11 janvier 2014), sur l’impression, l’impact, la rémanence et la trace, où des cadres de tableaux volés sont laissés et des oeuvres sont décrites par les personnels des musée.

Deux portraits de lecteurs

December 4, 2013 12:22 am Published by

Portrait d’Alberto Manguel (vidéo), tout en travaillant sur le programme des Rencontres Morel de mai. Un peu plus tôt le matin, j’ai eu Gilbert Lascault, autre grand lecteur, au téléphone. De cette courte conversation, une dizaine de minutes remplies de digicodes et de directions, il a réussi a faire émerger la fiction, m’évoquant un sixième étage interdit d’accès juste au dessus de chez lui. En quelques secondes comme en quelques lignes, Gilbert Lascault sait me faire pivoter. Un maître ! J’ai plus que jamais hâte de le rencontrer. Vidéo : Gilbert Lascaut sur l’imaginaire et les objets.

 

  • Aussi : Gilbert Lascault lit “Le petit chaperon rouge, partout“, Gérard Courant, 1989.
  • GIlbert Lascault, “Un monde miné”, “Un îlot tempéré”, “Enfances choisies”, Christian Bourgois
  • Ajout : Chez Gilbert Lascault à Alésia (photo Studio Walter, décembre 2013)

Alesia