Categories for Pierre Bastien tapes

Silent motors, Tolmin

July 31, 2015 9:19 pm Published by

Studio Walter, Silent Motors, Pierre Bastien, Tolmin, 2015

Pierre Bastien, “Silent motors”, arrière de scène, festival Sajeta, Tolmin, 2015
L’exposition de Pierre est annoncée à Atonal ! Infos (Berlin, 19–23 août)

Cinema Excelsior, Padoue

May 24, 2015 7:48 pm Published by

Studio Walter – Silent Motors Padoue 1 Studio Walter - Silent motors Padoue 2

  • Pierre Bastien, “Silent motors”, new set, Cinema Excelsior / Padoue, mai 2015
  • Voir également : Tournée automobiline, avril 2015

Prochains concerts de Pierre Bastien :

05/06/15 Göteborg – Clandestino festival
17/06/15 Berlin – Morphine / Berghain
18/06/15 Basel – Morphine / HeK
20/06/15 Hamburg – The Blurred Edges Festival / Hoerbar
03/06/15 Dompierre-les-Ormes – LAB71
17/07/15 Tavernes – Pop al Carrer
30/07/15 Tolmin – Sajeta festival
31/07/15 Paris – Concert bientôt annoncé
01/08/15 Aulnoye-Aymeries – Festival Les nuits secrètes

Tous les concerts de Julie Tippex

Syndicat du rêve / Berlin

May 21, 2015 4:24 pm Published by

Atonal

Après plusieurs semaines de calages et de négociation, la reformation exceptionnelle d’Outside The Dream Syndicate de Tony Conrad avec Faust pour Atonal Berlin a été annoncée aujourd’hui. Le concert aura lieu dans la cathédrale électrique Kraftwerk. Il s’agit de ma première production d’envergure à Berlin, et sera accompagnée d’une exposition des installations sonores de Pierre Bastien. Détails de la date à venir sur le site d’Atonal.

A venir également à Berlin : soirée Morphine à Berghain co-produite par CTM avec Pierre Bastien (live), Hieroglyphic Being (live), Charles Cohen (live), Rabih Beaini and Daniele De Santis (live), Senyawa (live) le 17 juin / Facebook event

Tous les concerts de Julie Tippex

Tournée automobiline (Bourges et Bucarest)

April 27, 2015 12:19 am Published by

Studio Walter - Bourges 2015Studio Walter - Bucarest 2015

Bourges / Bucarest, Raymond Roussel dans le rétroviseur, en tournée avec Pierre Bastien / avril 2015

Ajout, mai 2015 : Padoue (Pierre Bastien / Cinema Excelsior)

Studio Walter - Touring Club Padoue

Club Obstinato

December 8, 2014 12:33 am Published by

Pierre Bastien – Pascal Comelade

“L’amore sol la mi fa remitare, la sol me fa sollecita” (“L’amour seul me fait souvenir, lui seul me rend alerte”)

Alors que mon projet de série de portraits “4 roses” (1) est en train de prendre forme pour l’exposition et le programme sur les machines célibataires en 2016 au Lieu Unique, je me suis retrouvée à échanger, aujourd’hui, avec Pascal Comelade que nous prévoyons d’aller filmer pendant l’hiver. Ce soir, je me suis replongée dans une petite pile de documents, extraite de l’atelier, qui m’attendait depuis quelques semaines : ses “Écrits monophoniques submergés” (Le Camion Blanc, 1999), le catalogue de son exposition au KRTU à Figueres en 2003, et quelques petites choses de Dominique Grimaud (“L’underground musical en France”, Le Mot et le reste, 2008 ; les deux numéros d’un “Certain (?) rock français”), mais aussi un livre sur les “Secrets du microsillon” (Travail des hommes, 1964).

L’exercice est troublant : les archives de Comelade sont, pour une partie, au plus proche des miennes. Des courriers tapés à la machine de Jacques Debout aux exercices de style et au Petit Simonin, des musiques de pays imaginaires aux musiques bien réelles qu’il cite qui en nombre m’habitent, j’ai aussi découvert la collection d’art psychopathologique du Docteur Sponsz-Müller qui n’avait pas eu d’impact sur moi la première fois, et relu avec plaisir son précis de jargon sonore où l’on apprend qu’accordéon se dit aussi boîte à frisson, et que chanter Ramona n’est pas qu’une affaire de chanson. Il y est aussi question, dans une liste, d’escaliers qui ne mènent nulle part, de trompes-l’œil et de lieux qui, comme Bomarzo, les folies Siffait, la maison Picassiette à Chartres ou le Palais idéal forment, ensemble, la partie la plus visuelle de l’imaginaire des lieux que j’ai essayé d’embrasser avec Morel. Et qui me rappelle aussi que Comelade est d’abord un mec qui écrit : des textes, des titres, des musiques, des gestes, des listes, des groupes de gens, des ensembles. Il assemble.

Alors que le tri et le réaménagement de mon appartement continue, les mains dans les disques, les livres et les documents, et que cette lecture du livre au Camion Blanc se superpose avec mon amitié récente et forte pour Pierre Bastien, une topologie se révèle, me donnant lieu et racines : de toutes les musiques que je porte, une seule fait pour moi vraiment scène, celle qui autour de Pascal et Pierre forme une brèche vers des lectures à tiroirs du réel, où le sens d’œuvres littéraires et artistiques sous d’autres formes s’active. Sans eux, mon écoute de la musique serait séparée du reste de mon imaginaire, à moins qu’ils ne l’aient eux-même forgé à force d’écoutes, entières, parfois dans la pénombre, de certains de leurs disques, et par leurs propos et propositions que je suis avec attention maintenant depuis de nombreuses années.

Cela suffit-il pour comprendre la façon dont certaines de leurs obsessions sont aujourd’hui – ou ont pu être – les miennes ? Jusqu’à quel point m’ont ils forgée pour qu’aujourd’hui, je trouve une grande partie de mon identité dans leurs prises esthétiques, dont la musique n’est qu’un seul des aspects ? Cette question est aussi, à rebours, celle de la culture, de la communauté et du champ du signe pour reprendre le célèbre titre de Duchamp : celle de la communication seulement possible par les signes partagés, ces figures-pivots de l’imaginaire que peuvent être les œuvres, permettant de communiquer par des figures des pans entiers de notre inénoncé, le rapport esthétique comme une capacité de rapport aux autres et au monde, l’infini fixé, enchâssé dans des objets, n’existant que dans une grille de rapports entre eux.

Pascal Comelade et Pierre Bastien, donc, partout en moi ce soir alors que ma réflexion sur les machines célibataires s’est ces derniers jours un peu structurée, et que la question de son dépassement est plus que jamais au centre du travail d’écriture. Si la série “4 roses” – dont tous les deux feront partie – devrait me permettre d’extraire des lignes communes au fil des portraits, je relierai déjà ce soir Pascal et Pierre en cercle Obstinato, un club d’obsessionnels visant à la beauté et à l’instant d’éternité, auquel j’adjoindrai également, parmi les contemporains, Peignot et sûrement Jouannais. Cette idée, en tous les cas, me plaît, et la mets en sillon jusqu’à Céret.

(1) “4 roses est une série de portraits de personnes qui ont une lecture diagonale du monde, dans laquelle aucun objet n’est de l’autre isolé et où le vivant se révèle dans la surprise de ce qui a été relié. Grands lecteurs, ils sont peut-être comme Borges qui se plaisait à imaginer qu’au fond, il n’était jamais vraiment sorti de la bibliothèque et du jardin de son enfance, et qu’il ne faisait que tisser et défaire les idées qui y étaient nées. 4 roses propose, en quatre figures, des portraits de ces imaginaires et de ces lecteurs pour qui la construction de sens est un ouvrage permanent, ces machines célibataires pour qui la pensée et l’affect sont du même mouvement.” Collection Morel / projet en cours de production, avec Mariette Auvray.

  • Pascal Comelade, “Détail Monochrome” / Bel Canto, DSA 1984, G3G 2007. Extrait : “Park Güell
  • Portraits extraits de “Ecrits monophoniques subermergés“, J.Y. Camus, Obliques sessions, Vandoeuvre-les-Nancy, 1997.
  • Site de Revue & Corrigée, revue à laquelle Pascal Comelade et moi avons collaboré les mêmes années, et dont de nombreux textes des “Ecrits monophoniques submergés” sont extraits.
  • Pascal Comelade, “4 roses pour Marie” in “Haikus De Piano“, 1992.
  • Bonus track envoyé par Julie (sur scène, alors au bord de l’évanouissement) à la suite de la lecture de ce billet : “Tycho Brahe invite Pascal Comelade

Parrenin et Bastien à Babylone

December 3, 2014 9:59 pm Published by

Studio Walter - Babylone Studio Walter - Pierre Bastien

Le mercredi 10 décembre, Emmanuelle Parrenin et Pierre Bastien présenteront à Montreuil, dans le cadre de la Semaine du Bizarre, la première du spectacle Motus sur lequel ils travaillent depuis quelques mois. Les machines de Pierre, pour l’occasion, changent, pour revenir aux objets quotidiens de son Mecanium – théière, marteau – dont les ombres se porteront sur un écran où des mains de pianistes s’agitent, tandis qu’Emmanuelle jouera de la harpe, de la vielle à roue, du dulcimer et chantera. J’ai hâte de découvrir ce nouveau spectacle, après Phantoms avec Eddie Ladoire à Barcelone, certaine que mon petit cinématographe portatif, celui que j’emporte de partout avec moi, d’une nouvelle manière se déclenchera, me faisant voir Paris d’une autre façon. Entrée gratuite sur réservation au 01 41 72 10 35 ou resa.berthelot@montreuil.fr / Facebook event de la Semaine du Bizarre.

  • Emmanuelle Parrenin et Pierre Bastien présentent Motus en résidence à l’Atelier du son de Thomas Baumgartner, France Culture, octobre 2014
  • François Caradec et Jean-Robert masson (dir.), “Guide de Paris mystérieux“, Tchou. Également : rue Bleue, rue Mademoiselle, rue des Mauvais garçons.
  • Richard Brautigan, “Un privé à Babylone”, 10/18 et tous ses autres livres.

De l’air, et des musiques imaginaires

November 12, 2014 8:28 pm Published by

Pierre Bastien - Mecanium – De l'air

  • Notes de pochette de Pierre Bastien par Marc Gabriel Malfant, “Mecanium“, ADN / Recommended Records Italia, 1988.

“Il existe un petit musée caché dans chacun d’entre nous où les musiques n’ont pas besoin de lecteur pour exister. Dans ces pièces, des mélodies, des agencements de voix, de sonorités nous habitent. Entendues une ou plusieurs fois, elles s’accrochent en nous comme d’autres airs rebondissent, se transformant en lignes dont nous sommes tissés. Nous emportons ces airs de partout avec nous, silencieux, prêts à émerger lorsqu’une émotion – cet éclat d’état qui échappe au langage – nous rencontre. L’air, la ligne, devient son analogie, et chantonné en nous, il ouvre un espace où le sentiment peut prendre forme et lieu.”